Les galères en van

La vie en van, ce n’est pas uniquement profiter du paysage en se laissant guider par nos envies. Parfois, c’est aussi être confronté à des galères inattendues qui peuvent ternir le voyage. Alors mieux vaut s’y préparer (ou du moins en avoir conscience), pour ne pas que l’aventure tourne au cauchemar! C’est exactement ce qui est arrivé lors de ce 4e jour de notre périple. Après une matinée tranquille à profiter du beau spot déniché la veille, nous avons quitté l’Ain pour rejoindre le massif de la Chartreuse. La journée qui a suivi a été un enchaînement de contraintes et de déconvenues! Cette mésaventure nous a donné l’idée de lister les galères possibles en van (mieux vaut prévenir que guérir). L’autonomie Qui dit road-trip, demande une certaine autonomie en eau, énergie et nourriture. Pas d’erreur possible; il faut penser à contrôler régulièrement les niveaux. La bouteille de gaz vide, la batterie complètement déchargée ou la cuve d’eau à sec, au milieu de nulle part, s’avèrent problématique! – l’ensemble de la partie électrique n’est pas encore terminée, et la batterie auxiliaire du van pas remontée. Nous n’utilisons donc pour le moment qu’une batterie portative pour alimenter le réfrigérateur, la pompe à eau de la cuve, et charger tous les appareils électroniques. Pour recharger cette batterie, deux solutions: en roulant (plusieurs heures), par la prise allume cigare du véhicule ou en la branchant sur une prise domestique (charge plus rapide, 1h environ). C’est à ce dilemme que nous avons été confronté dès notre départ ce matin là. La batterie s’est vidée durant la nuit: frigo éteint, pas d’eau au robinet pour la toilette ou la vaisselle, et faire une charge complète nécessite un temps de trajet trop long… Qu’à cela ne tienne, on a trouvé un plan B! Le relais savoyard sur notre route nous a gentiment dépanné. Après avoir mis les pieds sous la table et avalé un bon repas, nous sommes repartis repus, et notre batterie rechargée. – côté cuisine, nous partons toujours avec un stock de bouteilles de gaz d’avance pour utiliser notre petit réchaud, tant que la plaque de cuisson de la cuisine n’est pas fonctionnelle. Nous avons aussi un placard dédié à l’épicerie sèche dans le van. De quoi cuire du riz, faire une sauce salade, ou ouvrir une boîte de thon ou de pois chiches. Reste le frais (fruit, légumes, viande, fromage) à acheter au fur et à mesure de nos balades. Nous aimons trouver de petits producteurs locaux et découvrir les spécialités régionales, mais nous finissons parfois au supermarché du coin par défaut. En général nous avons tout de même chaque jour de quoi cuisiner un plat sympa, avec un peu d’anticipation et de créativité. – pour l’eau, nous sommes pas mal rodés depuis les précédents voyages. Pas de difficulté à noter de ce côté, puisque nous sommes passés de 30 à 80L d’autonomie. Où passer la nuit ? Trouver un endroit où passer la nuit peut se révéler être un véritable défi. Comme nous en parlons dans l’article le choix de nos spots, nous continuons à utiliser l’application Park4night pour nous aider à trouver un coin sympa où dormir. Mais ce système a ses limites, et nous n’avons pas vraiment encore trouvé l’organisation idéale! – face à l’engouement pour la vanlife, les spots attrayants sont vite pris d’assaut, surtout en haute saison – certains spots répertoriés sont parfois inaccessibles, interdits, trop bondés, pas à notre goût – selon les régions, les lieux autorisés pour camper sont plus rares C’est ainsi que la recherche du lieu peut prendre parfois un certain temps, amputant une partie de notre journée à tourner en rond. Nous avions pourtant prévu de nous y prendre à l’avance, cette fameuse journée. L’idée étant d’arriver tôt à destination, histoire de se poser un peu! Mais nous avons enchainé les kilomètres à monter et descendre par les routes de montagne, à passer de part et d’autre des rives de l’Isère, allant de déception en déception à chaque spot trouvé. L’heure de trouver un point d’ancrage avant la tombée de la nuit s’est imposée. Fatigués et à bout de patience, nous avons fini par nous réfugier à côté d’une église. C’est loin d’être l’endroit dont on rêvait pour passer la soirée (bien entamée). Nous avons pu toutefois nous satisfaire de la présence de poubelles, toilettes et point d’eau à proximité! La météo Profiter de la vie en plein air par beau temps c’est chouette, mais imaginez devoir composer avec une météo capricieuse lorsque que vous devez vous contenter d’un van aménagé comme abri. Tout devient plus compliqué (mais pas impossible) pour se laver, aller faire pipi, cuisiner. Le quotidien est restreint à 6m2! S’il fait froid, c’est plus dur, le chauffage stationnaire de Joe n’est pas encore opérationnel. Cela va devenir nécessaire pour les saisons à venir, afin de continuer à profiter avec des températures plus basses. Quant à la pluie en vacances, c’est toujours décevant. N’empêche qu’avec un bon K-Way, ce n’est pas quelques gouttes qui vont nous arrêter! La proximité Vivre dans un espace restreint est un bon exercice pour tester le couple. Pas beaucoup de moyens pour s’isoler, on vit 24h sur 24h ensemble dans une seule « pièce ». Les mauvaises habitudes de l’un ou de l’autre peuvent vite agacer et tout peut être prétexte à des disputes. La première règle est une bonne organisation des affaires dans le van. Chaque chose à sa place, pour ne pas envahir l’espace. Deuxième règle, apprendre la patience. Effectuer les tâches du quotidien demande une synchronisation bien orchestrée et tout prend plus de temps. Ensuite il faut un peu de détachement dans les situations de stress, et une pointe d’humour pour dédramatiser les choses! Question intimité, quand la douche solaire à l’extérieur n’est pas de mise (trop froid, trop de vent, trop tard), c’est toilette au gant devant le lavabo. Le séjour et la chambre faisant aussi office de
On ne compte plus les heures !

Maintenant que Joe a une carrosserie quasi neuve et arbore sa nouvelle allure, nous nous attaquons à la seconde phase: le processus de remontage et de rénovation intérieure ! Armés de peu d’expérience en la matière, de longues heures de réflexion et de travail nous attendent. Voici la liste (non exhaustive) des modifications apportées au van, seul, à deux, avec l’aide de Roberto ou d’autres partenaires à qui nous avons fait appel pour venir à notre secours : Pour plus de confort, l’isolation a été optimisée. Une première couche d’isolant phonique est appliquée contre la carrosserie intérieure afin de réduire les vibrations et la propagation du bruit sur la tôle. Nous avons ensuite ajouté une couche d’isolant thermique (Armaflex de 32 mm d’épaisseur), pour un meilleur confort dans le van. Enfin, une fine couche de cire en spray a été ajoutée dans des endroits stratégiques. Cette précaution supplémentaire prévient la corrosion dans les zones invisibles, assurant une durabilité optimisée. Les panneaux de finition (parois intérieures du véhicule) salis par le temps ont été remplacés par des panneaux en chêne blanchi, réalisés par l’entreprise Loysa. Le choix initial était de les recouvrir de tissu, mais la colle n’a pas supporté les premières chaleurs. Nous sommes satisfait du rendu, encore plus beau au final, et surement avec une meilleure tenue dans le temps. Les meubles d’origine ont été conservés mais totalement rénovés. Après un bon nettoyage, ils ont été recouvert d’un adhésif plus clair que la couleur d’origine. Résultat, des meubles comme neufs, sans altérer le look d’antan. La pose a été faite par Tirage à part, ce qui nous a permis de gagner du temps précieux! Le sol a été recouvert de parquet. Résistant aux passages, plus chaleureux, et simple d’entretien. Le tableau de bord défraîchi a été entièrement repeint. Une nouvelle cuve d’eau a été posée (Merci à Roberto pour son aide précieuse). De plus grande contenance (60L au lieu de 30L), et surtout fixée sous le véhicule, libérant de la place de rangement dans un placard intérieur, où elle était initialement. Un système de son de meilleur qualité a été installé (enceintes et autoradio). Le câblage électrique a été refait en partie, afin d’être aux normes. Reste à apporter des améliorations, notamment un nouveau système d’accumulation d’énergie (batterie) et l’installation d’un panneau solaire, mais ça sera pour plus tard! La quincaillerie a été brossée, traitée et repeinte au besoin. Certaines pièces cassées ont du être réparées (miroir du rétroviseur, ..) La banquette et les sièges avant ont été shampouiné, la toile de toit détachée, et tout le véhicule nettoyé ! Un coffre de rangement a été ajouté sur le toit, et un paravent fixé sur le côté pour nous protéger du soleil lors des arrêts. Enfin, un des brûleurs de la plaque de cuisson n’étant pas réparé, la partie gaz reste en suspens, mais nous avons notre réchaud, parfait pour cuisiner dehors comme dedans. Le temps et l’énergie déployés pour cette étape, fastidieuse et parfois décourageante, témoignent de notre envie de redonner une seconde vie à ce Transporter Type 3. Nous avons bien l’impression que le pari est réussi. Et même si tout n’est pas encore abouti, le test grandeur nature peut démarrer ! P.S. : Un grand merci à Joana et Eric (Des fenêtres sur le Monde), qui ont pris le temps, lors de leur road trip dans les Amériques, de nous prodiguer des conseils qui nous ont été d’une grande aide.
Work in progress

Voilà deux mois déjà que nous avons commencé la rénovation de notre van. Nous avons eu la chance de bénéficier de l’aide de Roberto, notre carrossier, qui nous a laissé une partie de son atelier pour effectuer notre mission en parallèle: démonter en totalité l’intérieur du van. Un travail méthodique et fastidieux qui consiste à référencer chaque pièce, vis, meuble ou élément pour pouvoir les remonter (on espère sans trop de difficultés) par la suite. Un tri a pu être fait entres les pièces vétustes et celles à rénover ou à remplacer par des neuves. Pendant ce temps, Roberto a pu démonter tous les ouvrants du véhicule et s’occuper de redresser, poncer, et mastiquer (si nécessaire) la tôle. Il prend également le temps de nous partager son travail en expliquant comment il procède. C’est un vrai métier de passion, et nous sommes chanceux de découvrir son savoir-faire. Le démontage intérieur terminé… Le van étant à présent presque à nu, nous constatons l’état de la carrosserie intérieure. Avec l’âge et l’humidité accumulée, nous craignions des dégâts étendus. Finalement pas de mauvaises surprises, uniquement quelques attaques de rouilles par endroits. Roberto a fini de nous rassurer sur le sujet en concluant par un « Ça va la faire! ». Pour autant, pas de répit de retour à la maison, nous en profitons pour rénover chaque pièce utile du van. Au programme: brossage à la paille de fer, ponçage, remise en peinture, graissage et polissage. Chaque pièce doit retrouver son aspect d’origine pour être réintégrée à sa place respective une fois la carrosserie terminée. Nous ne remplaçons que les pièces cassées ou abimées par le temps, en favorisant les pièces d’occasion si c’est possible. Quand l’achat de pièces neuves s’avèrent utile, il existe heureusement des enseignes spécialisées en la matière vers lesquelles nous tourner. L’avancement des travaux bat son plein En contre partie de ces tâches rébarbatives de démontage et nettoyage, nous avons eu la chance d’assister au passage de Joe en cabine de peinture. La dextérité de Roberto est impressionnante: il créé une vraie chorégraphie avec son pistolet, dessinant à chaque coup de peinture le nouveau visage de notre van. Le résultat: une couleur lumineuse, un vrai coup de jeunesse, et une allure bien plus à notre image. Chapeau l’artiste !
Joe se refait une beauté !

Avoir adopté Joe nous apporte beaucoup de confort et de satisfaction, mais l’état de la carrosserie demeure son point négatif. Nous en étions conscients à l’achat: des retouches au mastic masquaient la rouille perforante et la tôle était cabossée à pas mal d’endroits. Bien que cela soit un grand classique pour un véhicule de cet âge, nous étions hésitants face à l’ampleur des travaux que nous devions engager! Nous avons finalement transformé cette contrainte en motivation: nous allions pouvoir le façonner à notre image, en conservant autant que possible le design d’origine. Trouver un carrossier ? Pas si simple La rénovation d’un van de collection comme le notre nécessite un soin et une expertise particulière auxquels tous les carrossiers « modernes » ne sont pas formés. Il nous a fallu rechercher longuement la personne qui accepterait cette mission, mais aussi avec qui nous serions en confiance. Après quelques semaines de prospection, de rencontres et d’échanges, de devis et de négociations, c’est à Roberto que nous avons décidé de confier la lourde tâche de refaire une beauté à Joe. Un gros chantier, qui ne s’annonce pas si simple, mais nous pensons avoir trouvé la bonne personne : une expérience de plus de vingt ans chez Volkswagen, une passion pour la carrosserie et les véhicules anciens, une fibre artistique et le goût des choses bien faites. Que demander de plus ? Le dilemme de la couleur Pour venir à bout de ce choix difficile, nous avons procédé par élimination. Pas de couleur flashy qui ne nous ressemble pas: on oublie le jaune, le orange ou le rouge. On oublie également les coloris trop criards qui accentuent les lignes anguleuses du T3. Par contre, repeindre le toit en blanc comme le modèle d’origine nous plait. On mise sur une couleur douce et sobre. Après avoir hésité entre plusieurs teintes, nous retenons le vert et le bleu, mais quelle nuance adopter? Nous avons d’abord pensé à repeindre Joe de la couleur de la lampe de notre salon que nous aimons beaucoup, comme un clin d’œil à notre maison lorsque nous serons en voyage. Nous avons aussi simulé les changements de couleur sur un logiciel de retouche photo, afin de nous rendre compte de ce que cela donnerait « en vrai ». C’est finalement grâce à un nuancier que nous avons tranché et définit la meilleure option pour offrir à Joe le look parfait à nos yeux. Repartir sur les routes Le choix étant fait, Joe a pu être livré à l’atelier, Roberto peut désormais le bichonner ! Au delà de la carrosserie, nous allons profiter de tout ce travail de rénovation pour vérifier l’état général du véhicule, s’assurer que tout est sain et faire une isolation phonique et thermique pour améliorer notre confort à bord. Si tout se passe sans difficulté, Joe devrait être prêt pour le printemps. Nous sommes convaincus que cette étape importante va lui donner une seconde vie, et que nous allons passer de nombreuses autres années à voyager ensemble.
Se laisser surprendre

Souvent, nous avons idée du déroulement de la journée: nous choisissons un endroit pour dormir et nous repérons les chemins de randonnées que l’on souhaite arpenter. Mais il arrive parfois que nos plans n’aboutissent pas. C’est ainsi qu’au petit matin, nous avons ouvert les rideaux sur un épais brouillard. Place à l’imprévu Notre projet de petit déjeuner avec vue est tombé à l’eau, à la minute où les « plic ploc » de la pluie sur le toit de Joe nous ont sortis de notre sommeil. Il n’est plus question de balade au sommet, ni même de partir plus à l’est, nous éloignant trop de notre itinéraire. Et puis c’est l’heure de chercher un point d’eau et de recharger la cuve, dont le niveau est au plus bas. À nous de nous adapter et de tout réinventer! Après avoir passé la matinée dans notre cocon le temps que l’averse cesse, tartines et café avalés, article écrit et tâches ménagères accomplies, nous avons repris la route vers la vallée. Nous décidons d’y rester pour la journée. En attendant l’accalmie, ça sera l’occasion de se poser pour bricoler, écrire, flâner. La jolie surprise La brume est restée accrochée dans les montagnes, mais en bas, la lumière revient déjà. Nous nous mettons à la recherche d’un emplacement pour nous installer. Jusqu’à tomber au détour d’un chemin sur une petit emplacement recouvert d’un tapis de feuilles dorées, caché au milieu d’un bosquet. L’endroit idéal pour passer un moment au calme, à l’abri des regards et à l’écart de la ville en contre-bas. Quel plaisir de pouvoir se reposer, avant de partir en balade improvisée le long de la forêt à quelques pas de là. La déconvenue du matin s’est transformée en opportunité. Il est bon aussi parfois de réduire la cadence. Résultat: nous nous y sommes sentis si bien, que nous avons choisi de prolonger encore jusqu’au lendemain! Au programme, séance de yoga en plein air et bricolage pour peaufiner le meuble de rangement fabriqué avant le départ. Et finalement, nous avons passés d’excellents moments.
Hey Joe !

Après de nombreuses heures de recherche sur les petites annonces, d’échanges de messages, de photos, de questions, de comparatifs, de vidéos visionnées, de conseils et avis glanés auprès d’habitués, nous avons arrêté notre choix sur le van qui nous semblait répondre au mieux à nos besoins. Le seul van, parfait pour nous accompagner dans nos futurs périples. Notre carrosse nous attendait à Reims, nous l’avons rejoint un samedi après-midi, après une longue attente en gare et 1 heure de train. Premier tour du véhicule, il est comme on l’imaginait. Nous rencontrons Amandine et Alexandre, les vendeurs, avec lesquels nous échangeons et effectuons un test de route dans les vignes de Champagne, tout semble ok ! Derniers contrôles, paperasse, paiement, et « Deal » ! On repart vers Pont-à-Mousson à bord de notre bolide à peine dompté, arrachant quelques larmes aux anciens propriétaires. On s’attache à ce genre de véhicule empreint de souvenirs. Nous promettons d’en profiter à notre tour et de leur donner des nouvelles! Le train est en retard, on en profite pour rattraper le travail à terminer. L’aventure continue, à bord de Joe ! Nous voilà propriétaires d’un magnifique Volkswagen T3 Westfalia de 1987. Un classique de la vanlife oui, mais qui correspond surtout parfaitement aux doléances que nous avions listées. Il y a toutefois un énorme travail de restauration à réaliser afin de lui redonner de longues années de route: carrosserie, ajout d’un panneau solaire, isolation intérieure, gros nettoyage, amélioration de l’aménagement existant, installation d’un nouveau réfrigérateur moins gourmand en énergie… De quoi nous occuper les prochains mois. En attendant, nous avons bien l’intention d’en profiter un peu avant la saison d’hiver 🙂
On cherche un nouveau van

Il y a un peu plus d’un an, nous avons aménagé sur un coup de tête notre véhicule familial en van de voyage pour deux personnes. Le tout en 3 jours top chrono, en utilisant des meubles IKEA que l’on a adapté selon nos besoins pour profiter d’un lit, d’une cuisine et de rangements dans l’habitacle, et partir à l’aventure. En avant, Léon ! Premier départ l’été dernier: le rêve de la « van Life » est devenu réalité. Nous avons renouvelé l’expérience jusqu’à l’automne, et adoré ce mode de voyage que nous découvrions avec des yeux d’enfant. Tout était magique; se déplacer dans une mini-maison, se réveiller en bord de mer ou au pied d’un lac, prendre notre repas n’importe où, … même si certains détails de notre aménagement n’étaient pas optimaux. Ces détails sont devenus, au fil des voyages plus longs, des contraintes ! La principale étant la taille du véhicule, ne nous permettant pas de nous tenir debout (faute de toit relevable), ni même d’être assis sans toucher le plafond… S’est aussi vite posé le problème de perte de temps à installer le couchage, à ranger les affaires, ou encore de cuisiner ou se poser à l’abri en cas de mauvais temps. Nous avons pensé au départ à améliorer notre aménagement: modifier le mobilier et le changer de place, poser un toit relevable, changer les fenêtres, mais la note monte vite pour ces adaptations. Après le voyage de cette année, nous avons fini par admettre que la cherche un nouveau van serait la meilleure solution pour continuer l’aventure le confort en plus. Les questions se posent : Van ou fourgon ( un gabarit au dessus de 2 mètres ne passe pas partout) Van « old school » avec ses contraintes (consommation, vitesse de pointe) ou van récent (avec moins de charme) ? Quel type d’aménagement ? Quel budget ? etc … On a donc établi une liste d’envies pour notre futur van : Toit relevable Rideaux, occultants rapides à placer Table intérieur Sièges pivotants Lit facile à installer Cuisine à l’intérieur Évier, eau chaude + de capacité en eau (30 L nous demande de recharger trop régulièrement, même si on est économe) Panneau solaire Porte vélo Store banne C’est parti pour éplucher les petites annonces à la recherche de notre prochain compagnon de voyage !
Les commodités dans Léon

Il est évident que voyager en van nous retire le confort que nous connaissons dans notre vie citadine, mais cela nous apporte en échange plus de simplicité et de conscience. Une question revient souvent lorsque l’on parle de nos aventures: » Comment faites-vous pour l’eau / la vaisselle / le lessive/ la douche / les toilettes ? » L’eau Notre réserve d’eau est constituée de 2 bidons de 10L + la douche solaire de 10L. Ces 30L nous permettent de tenir en moyenne 2 jours à nous 2. Lorsque l’on sait que la moyenne de consommation d’eau par habitant et par jour est de 150L, soit 20 fois notre utilisation, nos habitudes en van paraissent être un exploit! Pour reconstituer le stock épuisé, plusieurs option s’offrent à nous: l’eau des fontaines dans les villages, un point d’eau mis à disposition par certaines municipalités pour les voyageurs. Faute de quoi, le plan B consiste à dénicher un cimetière, un robinet y est (quasi) toujours disponible. La vaisselle Sans lavabo, la vaisselle se fait dans une bassine, à l’eau froide la plupart du temps. La lessive La question du linge à laver se pose au-delà de quelques jours de voyage. La meilleure solution reste la laverie: le temps que la machine tourne, cela laisse même le temps d’aller faire quelques courses en ville ou boire un verre! En revanche, niveau étendage, la place manque vite et le soleil est salutaire 🙂 La douche Nous fonctionnons avec une douche solaire à pression. Une fois le réservoir rempli, il faut penser à le placer au soleil suffisamment longtemps pour chauffer l’eau. On installe notre cabine de douche à l’arrière du véhicule: un rideau aimantée au hayon, un caillebotis au sol, un crochet pour le pommeau de douche et c’est parti! L’intimité est aléatoire en fonction du vent qui soulève le rideau et la toilette chaude non garantie car conditionnée par l’ensoleillement, mais quel bonheur de se laver dans la nature! Reste sinon par défaut la toilette à l’ancienne, au gant et à la bassine. Les toilettes La nature reste le terrain idéal pour remplacer les toilettes, mais cela peut s’avérer compliqué dans certaines zones trop dégagées, comme la plage, ou très fréquentées.. Parfois, nous avons la bonne surprise de nous poser pour la nuit à côté de toilettes publiques, le grand luxe! Vous l’aurez compris, nos besoins doivent être anticipés et contrôlés. Cet exercice nous pousse à mesurer nos ressources et à sortir du monde de l’illimité dans lequel nous vivons: l’eau n’est pas si difficile à trouver et nous n’avons jamais manqué, mais le simple fait de devoir en chercher et l’économiser, nous permet de constater plus encore sa valeur. Cela nous conforte également dans l’idée de mettre en place ces habitudes dans notre habitat futur, par conviction bien sûr, mais aussi par nécessité à moyen terme. Au-delà de cette consommation plus responsable, ce mode de vie nous rapproche aussi de la nature, et chaque geste du quotidien est apprécié à juste titre.
Le choix de nos spots

Le choix des spots, que cela soit pour une pause repas ou pour passer la nuit, est une de nos principales activités lors de nos voyages en van ! Pas toujours évident de concilier nos envies (endroit nature au calme) et les critères de confort nécessaires (ombre, intimité, si besoin point d’eau et sanitaires). Nos recherches se soldent parfois par des endroits inaccessibles, peu sécurisés, sans réseau ou tout simplement décevants. Heureusement, la plupart du temps, nous avons l’agréable surprise de tomber sur des espaces accueillants, aménagés par les communes pour les voyageurs nomades. Cela nous permet d’apprécier encore plus notre séjour. Tout un programme Le temps d’installation de notre bivouac est assez long: mettre les occultants, sortir la table, les sièges, cuisiner, manger, faire la vaisselle, ranger, faire sa toilette, convertir le van en chambre à coucher, etc… Cela nous impose d’organiser un minimum notre journée afin de ne pas être dépassé par le temps. Nous nous sommes vite aperçus qu’il fallait arriver assez tôt pour profiter de l’endroit, mais aussi pour s’assurer d’obtenir un bon emplacement. A notre départ, nous veillons toujours à laisser les lieux empruntés aussi propres qu’à l’arrivée, voire plus. Park4Night, avis mitigé Jusqu’à ce jour, on utilise l’application Park4Night, communauté qui rassemble des voyageurs partageant leurs découvertes de spots. On aime cette solution pour son côté rassurant, grâce aux avis et commentaires que nous lisons. Toutefois, nous arrivons un peu à bout de ce système. Ca ne laisse pas place à l’imprévu: on vise un objectif alors que notre idée première est de se laisser guider par l’instinct. D’autant plus, cela nous oblige à avoir le nez collé sur l’écran et d’utiliser un GPS. Sans, on se concentre sur ce qu’il se passe autour de nous, les panneaux, le paysage… et c’est souvent ce qui pimente le voyage. Dans tous les cas, c’est un plaisir de ne pas savoir à l’avance où l’on va dormir. C’est à chaque fois une découverte. Comme si on déplaçait notre petite maison et qu’au réveil, le décor change à la fenêtre. Ca laisse place à des possibilités infinies, et à l’absence de routine.
Nos repas en van

Alors que les paysages défilent, nous scrutons les villages traversés pour repérer les épiceries locales et les petits marchés: il faut remplir le frigo pour préparer nos futurs repas. On aime se dire que nos plats se composent des légumes dénichés sur le chemin, de la viande du sympathique boucher, du pain de campagne le levain traditionnel, du verre de vin local, du fromage du coin… comme un héritage des rencontres et des découvertes qui ont façonnées notre périple. Chaque jour se traduit par ce renouveau dans notre assiette. La routine n’a pas sa place ici. Le seul mot d’ordre: se faire plaisir à cuisiner ensemble des repas simples et goûteux, et les apprécier d’autant plus pour leur valeur et leur histoire. Contrairement à notre quotidien en appartement, nous avons peu de place dans le van pour stocker nos victuailles. Nous devons être plus vigilants lorsque nous composons nos menus. On accommode les restes et ce que l’on trouve sur la route. On consomme mieux avec moins de gâchis. Et finalement quel plaisir de faire au jour le jour.